Anecdote de Gilles Salomon, écrivain public à Paris : riche fainéant

Riche fainéant

Le téléphone sonne :

Moi : Bonjour

L’interlocuteur : Bonjour. Je suis un riche étudiant…

Moi : Quel est votre besoin ?

L’interlocuteur : Je dois présenter mon mémoire de fin d’études dans 10 jours

Moi : Et ?

L’interlocuteur : Je vous paie pour le faire, vu que je ne l’ai pas commencé…

Moi : Je réalise des corrections, relectures, réécritures partielles de ce type de document mais ne peux déontologiquement le rédiger à votre place

L’interlocuteur : Mais je te paye, putain !

Moi : Je m’y refuse pour une question d’éthique

L’interlocuteur : Ah, tu ne veux pas de l’argent de mon père ? Je vais voir ailleurs !


Anecdote de Gilles Salomon, écrivain public à Paris : 2 milliards d'euros

2 milliards d’euros

Le téléphone sonne :

Moi : Bonjour

L’interlocuteur : Bonjour

Moi : En quoi puis-je vous aider ?

L’interlocuteur : L’Etat me doit deux milliards d’Euros. Je veux faire un livre qui sera une bombe !

Moi : Je suis soumis au secret professionnel. Pouvez-vous m’en dire plus ?

L’interlocuteur : Non, c’est confidentiel

Moi : Comment voulez-vous procéder ?

L’interlocuteur : Je ne sais pas. Je sors tout juste de prison et suis dans la rue, tout seul

Moi : Je vous laisse réfléchir…

L’interlocuteur : OK. Je vous rappelle demain


Anecdote de Gilles Salomon, écrivain public à Paris : je ne veux pas travailler

J’veux pas travailler moi

Le téléphone sonne :

Moi : Bonjour

L’interlocuteur : Pôle Emploi m’a donné votre numéro pour un CV

Moi : Quel métier souhaitez-vous exercer ?

L’interlocuteur : J’veux pas travailler moi, j’veux juste un CV…

Moi : Impossible si vous ne me dites pas ce que vous cherchez

L’interlocuteur : Mais je ne cherche pas ! Je vais me plaindre à Pôle Emploi, vous aurez de mes nouvelles…

Sur ce, l’interlocuteur raccroche.

NB : Depuis, pas de nouvelle, bonne nouvelle !


Anecdote de Gilles Salomon, écrivain public à Paris : les palmes

Les palmes…

Le téléphone sonne :

Moi : Bonjour

L’interlocuteur : Bonjour. Je dois prononcer un discours à l’occasion de la cérémonie lors de laquelle vont m’être remises les Palmes Académiques. Pouvez-vous m’aider ?

Moi : Bien sûr ! Combien de temps durera cette allocution ? Sur quel ton la souhaitez-vous ?

L’interlocuteur : Je vous fournis tous les éléments par mail et attends votre devis.

Moi : Parfait ! J’étudie le tout et vous proposerai, avant de rédiger, une demi-heure d’entretien téléphonique afin d’être le plus complet possible.

La prestation a été réalisée et a été applaudie debout par l’assistance, officiels compris. Depuis, ce client a été désigné Consul honoraire de France et fait régulièrement appel à moi pour les discours directement liés à sa charge. Pleinement satisfait, il n’a de cesse de conseiller mes services.


Anecdote de Gilles Salomon, écrivain public à Paris : arnaque classique

Arnaque classique

Un jour, je reçois un appel d’une personne qui sollicite mon aide pour remplir une demande d’Allocation Adulte Handicapé auprès de la Maison Des Personnes Handicapées.

Au bout de plusieurs longues minutes d’entretien, j’acquiers la CERTITUDE que cette personne souhaite faire de fausses déclarations (ayant traité, plus de 250 dossiers similaires, je pense, humblement, être en mesure de subodorer ce genre de pratique…) J’indique alors que, conformément à ma déontologie, je m’interdis d’élaborer le moindre document ne respectant pas les lois de la République Française. Pour toute réponse, je me vois traité de “raciste” et suis contraint de bloquer son numéro suite à des appels incessants et injurieux…

Mon commentaire : Ecrivain public de la Mairie de Clichy-sous-Bois (93), j’y ai reçu plusieurs milliers de personnes très majoritairement d’origines étrangères. En conséquence, je pense être beaucoup plus performant comme écrivain que comme raciste !
Anecdote de Gilles Salomon, écrivain public à Paris : spontanné

Spontannnné

Sujet : Candidature spontannée

Bonjour,
Je vous contacte non pas pour avoir recours à vos services, mais pour proposer les miens, au cas où vous auriez besoin de quelque sous-traitance.
Je suis scénariste, j’ai (dit-on) plutôt une bonne plume, et mettrais volontiers à profit mon temps non travaillé pour quelques revenus supplémentaires.
Cordialement.

Ma réponse :
Pour des raisons de confidentialité (secret professionnel), je ne peux faire appel à vous. : “spontannée” ne prend qu’un seul n…
Le métier d’écrivain public mériterait tant d’être réglementé…
Je ne compte plus le nombre de documents “déjà réalisés ou corrigés par un autre professionnel” à refaire dans l’urgence…